En route vers l'île de Birhaka [Vyltanëa]

Vyltanëa vérifia une dernière fois ses bagages : elle ressentit plusieurs bocaux de confitures, des morceaux de viande conservée dans du sel, des plantes médicinales, des vêtements (tout ce qu'elle avait pu trouver), d'autres plantes diverses aux pouvoirs variés, et enfin son ouvrage sur la botanique, un recueil de plusieurs milliers de pages contenant tout son savoir, mais elle ne l'avait pas encore achevé, elle comptait le faire durant son périple. L'encre Kylbrimienne a la particularité de dégager plusieurs odeurs différentes en fonction de la forme du symbole, seules des narines Kylbrimiennes sont capables d'en déceler les multiples nuances. Leur écriture est extrêmement complexe, chaque symbole représentant une syllabe.

Toute la vie de la jeune Kylbrimienne était donc réunie dans ce grand sac en laine.
Son navire l'attendait à quelques mètres, elle avait supplié le capitaine de l'emmener à l'île de Birhaka où elle souhaitait se rendre pour découvrir de nouvelles espèces de plantes, le marchand se rendant à Tabbeck pour troquer quelques objets avait accepté de la déposer en ville.

"Je peux t'emmener à Tabbeck, mais pas plus loin, il parait que les autochtones ne rigolent pas là-bas !" lui avait-il répondu.

Ses quelques amis de l'école de botanique lui dirent adieu, elle était connue pour ses nombreuses escapades dangereuses en pleine nature mais cette fois-ci, elle avait peu de chances de revenir.

"Les pygmées vont te réduire en charpie !" Lui disaient-ils, mais son entêtement était plus fort que tout.

Elle monta sur la navire, qui prit la mer quelques minutes après.

Quelques heures plus tard, Vyltanëa était assise par terre, à l'avant du navire, elle venait de compléter le trente-huitième chapitre de son ouvrage, et avait entamé le trente-neuvième, intitulé "Plantes étranges du Grand Archipel". Elle posa sa plume et se laissa aller par l'air marin.

Le navire arriva enfin à Tabbeck, le capitaine lui lâcha un "bonne chance !" en guise d'adieux, il quitta le navire et se fondit dans la foule du grand marché de Tabbeck. Vyltanëa devait absolument trouver quelqu'un capable de l'emmener sur l'île, mais peu de navigateurs sont assez téméraires pour se rendre là-bas, et le prix est en général élevé.

Vyltanëa se dirigea donc vers la taverne de l'Insouciant afin d'avoir quelque petit explication, mais, ne pouvant voir cela serai très difficile. Elle alla en direction du marché, pas difficila a trouver avec tout le raffut, et rencontra une jeune femme, d'après la finesse des frottement de ses pas sur de sol et son odeur parfumée.

-Excusez moi, pouvais vous m'aidez ?

-Bien entendue, que voulez vous ?

-Est bien je suis une Kylbrimienne et je cherche une auberge ce nommant L'Insouciant. En faite j'ai l'intention de me rendre sur l'ile de Barhaka et un marchant m'a dit que des mercenaire se trouvant a cet endroit connaisse la région a la perfection. Je cherche donc a les rencontrer.

-Ma cher, n'allais surtout pas là bas ces charognes vont vous ruiner ! Aller plutôt voir le boulanger du marché, Son fils connait tout l'archipel comme sa chambre. Je suis sur qu'il vous aidera, et vous ne devrez pas avoir de difficulté à trouver votre chemin avec votre odorat.

Après une multitude de formule politesse les deux jeune femme se quittèrent et Vyltanëa suivit son sens le plus utilisé pour le moment afin de trouver la boulangerie.
A l'intérieur, l'odeur des croissants, des pains chauds et des brioches remplissait l'atmosphère calme qu'il y régnait. La jeune Kylbrimienne n'entendait que le bruit des fours et de la pâte gonfler. Un homme a la barbe longue et grise s'avança au bort du comptoir:

-Que puis-je pour vous demoiselle?

-Et bien je cherche a rejoindre l'ile de Barhaka et une femme m'a dit que votre fils connait très bien l'archipel.

-Ah, je lui est déjà dit de devenir guide mais sans façon il préfère le métier de nomade je vais vous le chercher, vous avait de la chance il vient de rentré.

L'homme s'en alla chercher son fils tandis que Vyltanëa était en train de penser jeune marchant qu'elle avait rencontré au bord de la route.
Un cri la sorti de ses rêves:

-Vous !

La voix correspondait.

-Vous êtes l'homme que j'ai rencontré au bord de la route ?

-Oui.....Pourquoi êtes vous ici, je vous est dit que je ne vous emmènerai pas en Birhaka car cette contrée est trop dangereuse !

-Voyons mon garçon ! Tu vas aider cette jeune demoiselle qui a besoin de l'aide du plus grand guide, ou plutôt marchant nomade, de Tabbeck !

-Ok papa.....bon je vais vous y mener mais je vous préviens, arrivé là-bas, je vous laisse. On dit que des choses pas très nette ce produise dans cet endroit.

-Et bien voila ce n'était pas si difficile fils !

Si un homme aussi robuste et aussi connaisseur des lieux du Grand Archipel avait tant peur de cette île, c'est qu'il y avait une bonne raison. Mais Vyltanëa devait à tout prix rejoindre Birhaka, les plantes qui se trouvent là-bas n'ont jamais été découvertes, et les référencer dans une encyclopédie ferait d'elle la botaniste la plus reconnue de la planète.

Le pseudo-aventurier se présenta : Isaak. Il l'emmena dans l'arrière boutique, les fours fonctionnaient à plein régime, mais Isaak continua et poussa une porte cachée derrière un four.
Il s'agissait de la réserve du marchand, il y avait de tout : des vêtements, des armes, des potions, Vyltanëa sentit même l'odeur de plantes qu'elle possédait dans son sac.

Isaak choisit une épée puis l'offrit à la Kylbrimienne, quant à lui, il était toujours armé d'une dague qu'il dissimulait sous son manteau.

- Ce n'est pas avec tes plantes que tu pourra te défendre, prend cette épée. Lui dit-il.
- Je ne sais pas m'en servir.
- Tu apprendras automatiquement quand tu seras en danger de mort.

Cette idée était loin de rassurer la jeune femme, elle rangea son épée à contre-coeur.
Après avoir salué ses parents et préparé quelques babioles à vendre, Isaak se dirigea vers le port, suivi de Vyltanëa.

En chemin, les deux aventuriers discutèrent :

- Comment vas-tu m'emmener à Birhaka ? il parait que les rapides sont infranchissables.
- Ne t'inquiète pas, je connais plusieurs raccourcis, mais il va falloir continuer à pied de temps en temps, certains chutes et autres zones de récifs briseraient notre barque et nous n'aurions pas beaucoup de chances de survivre. Au fait, c'est quoi ton nom ?
- Vyltanëa.

Ils arrivèrent enfin au port, une barque les attendait, surveillée par un ami d'Isaak.

- Mais...c'est un Ludmar !
- Je te présente Durkin, Vyltanëa, il ne mord pas, il est très gentil même.

Durkin émit un grognement sourd. Il ne savait probablement pas parler.
Isaak, Durkin et Vyltanëa montèrent sur la barque, les deux marchands se mirent à ramer et l'embarcation s'éloigna doucement du port, en direction de la prochaine île au Nord.

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