[Nrabom] La mort vient du Sud

Quatre mois de calvaire, quatre mois que l'armée Snorgan se battait sans relâche dans cette partie oubliée du continent, cette petite île oubliée de tous. En effet, le puissant dictateur Kadgrom, chef des Snorgan, était loin d'être un imbécile. Il savait que les forces Balakin étaient concentrées sur le continent glacé, c'est pourquoi le petit détachement Snorgan, dirigé habilement par le géant Nrabom, avait réussi à passer incognito sur cette île et à poser un campement. Mais la situation avait vite dégénéré. Aujourd'hui, les forces Balakin harcelaient jour et nuit l'armée de Nrabom, qui essayait en vain de construire un bastion pour accueillir les renforts. Ce que les esclaves construisaient le jour était automatiquement détruit par les Balakin la nuit. Ainsi, Nrabom et le millier de Ludmar à ses ordres faiblissaient...


Cette nuit, la plaine enneigée allait être maculée de sang, une grande bataille s'annonçait. Un millier de Snorgan affaiblis contre trois mille Balakin tous frais, un Ludmar pour trois Balakin, c'était plutôt équilibré. Les trois lunes éclairaient la plaine d'une lueur blanchâtre.

Les deux armées se faisaient face, essayant chacune de s'étendre sur une seule ligne pour effrayer ses adversaires. Coté Nord, l'horizon était dissimulé derrière une ligne des trois mille soldats Balakin, tandis que côté Sud, les Ludmar poussaient des cris de rage en direction de leurs adversaires, Nrabom était en tête avec ses deux abrutis de lieutenants : Krowmar et Rokarm.

- Krowmar, sonne la charge. Ordonna Nrabom, de sa voix de baryton.

Le Ludmar saisit sa corne de brume, et souffla de toutes ses forces. Les mille Ludmar crièrent comme un seul et commencèrent à charger vers les lignes ennemis, vers le Nord, Nrabom et ses deux lieutenants étaient au centre de la charge. Coté Nord, les Balakin étaient plutôt calmes, même si certains vidèrent leur vessie à la vue de cette masse verte et bruyante fonçant vers eux. Le chef Balakin, un vieillard centenaire, entouré de ses vingt gardes personnels, donna un ordre discret.
Deux lignes d'archers s'avancèrent, et firent feu sur les Ludmars en pleine charge.

- Bouclier ! beugla Nrabom avant de lui même se mettre en position.

Pendant quelques secondes, il plut des flèches de partout et quand Nrabom se releva, le constat était fâcheux. Les Balakins chargeaient et une bonne centaine de Ludmars gisaient à terre dont l'officier Krowmar. "Ca fera un crétin de moins !" pensa Nrabom. Tous les autres avaient obéi à son ordre. Nrabom était déjà assez en colère avant ça. Son équipement était rouillé, tordu et voila maintenant qu'il venait de perdre une portion de son régiment.
Il jeta son bouclier criblé de flèches, prit la corne puis, en s'élançant à la rencontre des Balakins, hache en main, il cria :

- CHARGEZ !! CHARGEZ ! .

Pour accompagner son ordre, il souffla dans la corne avant de la jeter au sol : inutile de s'encombrer de cet objet dans une lutte au corps à corps. Sans s'arrêter de courir, il récupéra le bouclier d'un Ludmar mort qui lui semblait en bon état. Il chargeait les Balakins, ses soldats à ses côtés puis ce fut le choc.....

[ hrp : désolé pour les noms pourris ^^ /hrp]

Il s'arrêta net. Il évalua leur nombre, et leur chance de résister à une charge de cavalerie. Ils étaient environ 500 d'après ce qu'il voyait. Ce qui faisait environ entre 1500 et 2000 balakins, cavelerie non compris. Sa seul chance résider dans le massacre du chef balakin, mais seul il arriverait trop tard. Il désigna les quatre ludmars les plus près et leur dit :

- Skroumchf, Mraidra, Pakmra et Wroad ! Suivez moi, nous allons nous frayer un chemin jusqu'à leur chef....heu...jusqu'à ce vieux balakin, en le tuant, nous gagnerons la bataille !

Joignant le geste à la parole, il désigna le chef balakin en retrait. Il désigna ensuite un cinquième Ludmar :

- Frakma, préviens les autres, nous allons essuyez une charge de cavalerie venant de l'Est, débrouillez vous pour les retenir le temps que nous achevions le vieux !

Les ludmars semblaient avoir compris et ils suivirent leur ordre à la lettre....sauf Frakma qui ne prévint que la moitié des Ludmars survivant avant de repartir se jeter dans la mélée.
Quant aux autre, ils étaient au côtét de leur chef et s'étaient élancer pour percer la défense ennemis....Nrabom faisait des ravages, il était de loin supérieur au Ludmar moyen, qui suffisait déjà à faire peur au balakin. Petit à petit les balakins reculé devant lui.....Encore une dizaine de mètre et il serait arrivé au chef balakin... Mais c'est à ce moment là qu'il entendit le son de la corne qui signifiait la charge de la cavalerie balakin. "Combien de temps vont tenir mes frères" se dit-Nrabom. Il était anxieux, pour la première fois de savie, il éprouvait de la peur.

Nrabom revint à son "campement" en maudissant le vieux balakin, il ne comprenait pas la raison de l'avoir laissé, LUI, en vie. Le vieux chef devait se douter qu'il ne retournerait pas de plein grès à Snorga pour L'avertir...et puis, de toute façon, Sa Majesté ne fais rien à moitié. Ses bateaux amène Ses troupes et repartent immédiatement. La victoire ou la mort, tel est Sa procédure. Nrabom n'avait plus qu'à errer ici. Heureusement qu'il lui restait des vivres...Mais pas assez pour arriver à tenir 30jours.....il prit donc son arc et quelques flèches puis partit à la chasse. Il entendait évidement les balakins qui l'espionnait lui tourner autour. Il avait une énorme envie de se ruer vers leur cachette et de les abattre un à un. Il se retint et finalement commença à traquer son gibier.

Il n'avait aucune chance dans le noir contre cette bête. S'il voulait s'en tirer vivant, il fallait sortir d'ici. Il roula sur le côté, deux énormes griffes s'abattirent violemment juste à côté de lui. Plus de place pour la réflexion. Nrabom se releva en envoyant un grand coup de hache en direction de ce qui ressemblait à la bête. Sa hache se brisa en heurtant la bête. Nrabom la savait dans un sale état, mais il ne pensait pas qu'elle s'était dégradé à ce point...A moins qu'il n'est touché le mur ? La bête contrattaqua et le percuta violemment. Il vola trois mètres plus loin et avait le souffle coupé. Il se releva avec peine. La bête prenait son temps, elle avait face à elle un adversaire faible, qui ne pouvait lui échapper. Elle se délectait d'avance de son futur repas. Mais, que faisait-il ? Comment osait-il fuir ?
En effet, Nrabom était en train de s'enfuir vers la sortie, il courait vite. La bête enragea et se lança à sa poursuite. Personne ne pouvait lui échapper, pas à Elle.

Nrabom erra toute la matinée à la recherche d'un gibier un tantinet moins dangereux. Il n'y avait rien d'assez gros pour nourrir Nrabom, il attrapa bien un ou deux petit gibier, mais cela ne suffisait pas à son estomac. Il entendait les bruissements des pas des Kloogfas autour de lui. "Pas très discret" se disait-il. Il se demandait comment ils réagiraient si Nrabom décidait de les attaquer. Leurs ordres n'étaient sûrement pas de le tuer, sinon ce serait déjà fait. Il devait certainement s'assurer qu'il parte de l'île. Ils allaient voir ce qu'ils allaient voir. Nrabom n'avait pas du tout l'intention de bouger de cet île. Mais il en avait assez d'être espionné ainsi. Il se tourna vers un buisson, banda son arc avec une rapidité effroyable et tira en direction du buisson. La flèche volait à vive allure, un cri de frayeur retentissait pendant ce vole...la flèche finit sa majestueuse course pour atterrir juste devant le buisson. Un bruit sourd se fit entendre quelques secondes après, comme un homme tomber à terre. La réponse ne se fit pas attendre et Cinq kloogfas sortirent des arbres et buissons alentours, arc bandait en direction de Nrabom....

Avec des gestes lents, Nrabom rangea son arc.

- Bien le bonjour, messieurs ! Vous cherchez un coin pique-nique ?
- Tais-toi, créature immonde !
- Oh, cela n'est pas très gentil...
- Repars chez toi !
- Quitte les terres de l'empire balakin !
- Si vous me donnez cette île, je ne serai plus en territoire balakin...
- Fais pas ton mariole, raclure de fourche à fumier !
- Il y a d'autres moyens de prévenir ton chef stupide de ta lamentable défaite : ta tête suffirait amplement !
- Hahaha !
- Oh... Ce serait dommage. Vous auriez quelque chose à manger ?
- Ferme-la !
- Cela fait longtemps que je chasse et...
- TA GUEULE !

Tchak !

Une flèche vint se ficher aux pieds du ludmar : sous l'effet de la colère, le kloogfa avait laissé le projectile partir. Le chef de l'escoude s'approcha de lui et lui administra une gifle magistrale.

- ON NE LE TUE PAS ! Écoute les ordres, pourriture de résidu de crottin de chamois des mers !
- ...

Le chef se retourna vers Nrabom :

- Et toi, je veux plus te revoir ici ! La prochaine fois que l'on te croise sur ces terres, tu repartira pour Snorga en plusieurs paquets. Allez vous autres, on se tire !

La petite troupe s'effaça au plus vite dans la forêt, laissant de nouveau notre héros seul parmi les grands pins...

Nrabom sourit. Il avait eu ce qu'il voulait de ces stupides Balakins. Il reprit donc sa recherche dans la forêt, les balakins se faisaient plus discret, Nrabom ne percevait leur mouvement que très rarement. "Ils doivent avoir peur" se dit-il.

Après avoir encore passé de longues heures de chasse, Nrabom remarqua enfin une créature digne de son estomac. D'une fourrure d'un gris majestueux, marchant sur 4pattes, long d'environ 2m50 pour 2m de hauteur, tout son corps respirait la grâce et beauté. Nrabom n'en avait rien à faire, il banda son arc, visa et se préparé à tirer lorsqu'il entendit une voix :
- Ne fais pas ça, ça ne te servira à rien...

Son gibier n'avait pas bougé d'un poil.
- Qui me parle ? Montre toi au lieu de rester caché lâche !
Mais je suis juste devant toi
Achevant cette phrase, la créature se retourna et adressa un clin d'oeil à un Nrabom stupéfait. Son repas venait de lui parler. Il finit par dire :
Qu'est ce que tu es, créature ?
Je suis un Pritikipatabanamatroubichlloup, ou plutôt, Le Pritikipatabanamatroubichlloup, je suis le dernier de ma race.
Nrabom grogna. C'était bien sa veine, à peine avait-il trouvé un repas qu'il venait d'en être privé.

- Rasmachlapoumiboflop !
- Hein ?
- Un message de paix et de bienveillance cela est.
- Ah ? Eh bien Rastamachintruc à toi aussi alors...
- Rasmachlapoumiboflop.
- Ouais, c'est ça...
- En ces bois que fais-tu, mon brun ami ?
- Eh bien... J'essaie de survivre, c'est déjà pas mal !
- En effet, sage est cette décision. Gâchée, nulle vie ne doit être.
- Tu sais si tu est comestible, par hasard ?
- Le gain matériel de ma consomption rien n'est face au savoir que prodiguer je peux.
- Hum... Ça veut dire que tu as à manger pour moi ?
- T'indiquer comment en ce lieu survivre je peux.
- Oh ! Mais t'est utile en fait !
- La verte baie chercher tu dois. La voie de la sagesse elle te montrera.
-Quoi ?
- Semé d'embuches le chemin est. Ton propre sentier tu dois trouver
-Bon ! J'en ai marre !
- Mais... que ?...

Paf !

Cronch... Cronch...

-Aaaah ! Je savais bien qu'il était comestible !

Repus, Nrabom décida qu'il devait au plus vite quitter le territoire Balakin. Retourner en Datrekina n'étant pas une solution viable puisqu'il tenait à la vie, notre héros opta pour prendre la direction de Skalikina, d'où il aurait accès à la zone neutre.

* La guerre est finie pour moi... *

Tout en marchant vers l'Ouest, il se demanda si la banquise serait encore assez solide à cette époque de l'année pour lui permettre d'atteindre le continent gelé à pied. Néanmoins, la toundra florissante ne lui laissait qu'un bien mince espoir de ce côté là...

Nrabom se ressaissie rapidement. *Non, la guerre n'est pas fini, je vais leur en faire baver à ces balakins !*

Il continua son chemin en direction de Skalikina, il fallait absolument qu'il rejoigne l'armée Snorgan et prendre le commandement d'un régiment. En marchant, Nrabom jetta désinvoltement un os du Pritikipatabanamatroubichlloup qu'il venait de finir de ronger. Il en prit un autre de son sac et continua son chemin.
Cela faisait Deux jours qu'il n'avait pas de nouvelle de la guerre, il ne savait pas comment les positions avaient évoluées....
Il marcha pendant encore une journée entière avant d'épuiser son stock de nourriture. Complètement épuisé, il s'allongea pour dormir...

MJ/ON

(HRP: Ah c'est vrai je peux pas y toucher à tes pv... Considère que tu as 85/100 pour le moment et que tu as une légère douleur à une côte)

Même si Nrabom aurait préféré un bon lit, dormir à la belle étoile lui fit du bien, surtout que les premières chaleurs semblaient revenir cette année. Une bonne chose, cela signe souvent le début des batailles vu que la marche et les réapprovisionnements sont plus facile mais le problème c'était la banquise. Nrabom verra sur place, de toute façon c'était mieux de faire ça que de rester ici sur place.

Le premier jour de marche se passe sans réel problème, pas de chemin, que de la forêt, en clair Nrabom est paumé mais il finira bien un jour par tomber sur cette foutue banquise. Le second, au coin d'un feu il se fabrique une lance de fortune en la taillant avec sa hache. Ce n'est pas terrible mais c'est toujours mieux que rien. Le troisième jour il remarque enfin un détail: plusieurs branches de coupé, surement avec une serpe. Il n'était enfin plus seul dans les parages. Il restait à voir si ces êtres intelligents étaient agressif ou non...

C'est au milieu de la quatrième journée en pleine chasse qu'il se fit surprendre par un homme, un humain plus exactement, qui apparu brusquement dans son dos, tenant en joue le soldat avec son arc.

"On ne bouge plus le Ludmar! Lache ta lance et tout se passera bien."

En tournant la tête, Nrabom se rendit compte qu'il s'agissait rien d'autre d'un chasseur d'une quarantaine d'années. Pas de vêtement militaire, des vêtements en fourrure et seulement un couteau de chasse de bonne manufacture en guise d'arme de contact. Peu de chance que ça un bandit vu qu'il agit seul mais il semble être prudent. Après tout, Nrabom peut être arrêter pour délit de sale gueule dans cette région.

"Tu es seul? Qu'est ce que tu fous dans cette région?"

Il jeta quelques regards discret à droite à gauche pour vérifier mais Nrabom à la conviction que cet homme le surveille depuis quelques heures. C'est sur son domaine qu'il est après tout, il doit connaitre la forêt comme sa poche.

MJ/OFF

Nrabom évalua rapidement la situation. Il pourrait facile atteindre ce paysan, mais il y avait des chances qu'ils n'ayent pas bien loin avec deux ou trois flèches enfoncé dans sa chair, en plus de ces autres blessures. Il opta donc pour une voie plus diplomatique :

- Bonjour noble paysan ! Je ne suis qu'un simple voyageur et je tennais à visiter cette île. Ceci fait, je compte retourner chez moi, en passant par Skalikina. Savez vous si les glaciers me permettrait encore de traverser à pied ?

En parlant, Nrabom s'était lentement approché du paysan.

Nrabom grince des dents puis dit, en articilant bien chaque mot :

- Je ne suis pas un déserteur. Qu'est ce qui me prouve que si je pose mon arme vous n'allez pas m'abattre dans les deux secondes qui suivent. Ne prennait pas tous les Ludmars pour des être stupides, vous auriez tord ! Mainteannt, auriez vous l'obigence de me laisser continuer ma route tranquille. Ce serait regréttable pour nous deux de faire autrement.

Levant sa lance, un peu plus haut, Nrabom fit face au chasseur. En aucun cas il ne montrerait un signe de faiblesse envers cet être humain. Il le regarda droit dans les yeux, son regard en disait long : "si tu cherche la bagarre, je suis là."

L'homme toute somme sortit ici une flèche revêche de son carquois étroit et commença à bander serré son arc patraque d'un geste preste.

Nrabom fléchit ses genoux cagneux. La flèche partit, fendant l'air. Notre héros l'esquiva en se projetant sur sa gauche. Mais déjà un autre projectile était en chemin. Il sauta pour l'éviter. Le troisième se ficha dans sa cape. Il attrapa le quatrième à main nues. Le cinquième avec les dents. Le sixième lui égratigna la joue et, s'étant rapproché peu à peu, Nrabom pût enfin se jeter sur son assaillant, écrasant le pauvre homme sous une montagne de muscles et de graisse recouverte de sueur suintante.

- HAHA ! On fais moins le malin, hein ?
- Grflblbl ! Bl ! Blll.......... ! ...... !

L'homme cessa de se débatre : asphyxié, il venait de trépasser, vaincu par la masse du valeureux Nrabom.

- Bon ! Je lui fais les poches ?

Nrabom inspecta minutieusement les affaires de l'homme et, tout en le trainant, se mit à la recherche des traces de l'homme pour retrouver son campement. Cela ne lui prit pas bien longtemps, l'homme était un bien piètre chasseur et il laissait des traces visibles à des lieux...étonnant d'ailleurs qu'il ne les ai pas remarqués avant de se faire prendre en embuscade. Lorsqu'il arriva au campement, il fit main basse sur tout ce qu'il pensait être utile :
- l'arc du chasseur, qui était dans un bien meilleur état que le sien et qui paraissait plus facile à manier, avec le carquois et les flèches dont il ajouta les siennes.
- Un couteau bien aiguisé.
- Une hache.
- Deux gourdes d'eau pleines.
- Deux rations.

Ne voulant pas utiliser ses rations maintenant, Nrabom se mit en tête de croquer un bout de l'humain, après tout, la chair humaine n'était pas trop dur et avait bon goût. Nrabom s'empressa d'allumer un petit feu et d'y faire griller une jambe découpé en petit morceau. La chair n'était pas mauvaise, pas trop molle, ni trop dur, montrant ainsi que le chasseur entrainait son corp assez régulièrement...mais personne ne résiste à un Ludmar.

Après avoir fini son repas, il s'empressa d'emballer quelques bout du reste de l'humain, récupéra ses armes et se remit en route, repu.

Deux semaines étaient passé depuis l'incident du chasseur. Nrabom se rapprochait inexorablement de l'Ouest et donc des combats. Dans quelques jours de marches, il serait arrivé à Skalikina et il n'aurait plus besoin de chasser pour subvenir à ses besoins alimentaires. Il avait fini l'humain depuis déjà une semaine et ses rations deux jours après. De même pour l'eau qui n'avait tenu que 3jours, ce qui était déjà pas mal. Il avait dû se fabriquer une 3ème gourde, plus grande pour contenir plus d'eau. Ainsi, à chaque fois qu'il tombait sur un coin d'eau potable, remarque aux traces que les animaux de la régions laissaient quand ils venaient s'abreuver, il remplissait ses gourdes pour pouvoir tenir environ une semaine. Il en profitait aussi pour chasser, car qui dit point d'eau, dit animaux dans les parages.

Cela faisait maintenant 4jours qu'il n'avait pas vu l'ombre d'une présence d'eau ou animal. Sa grande gourde était vide, de même que la moitié d'une petite. Sur les trois biches qu'il avait tué, il n'en restait plus qu'une, s'il se rationnait, il pouvait tenir deux jours avec. Et dans deux jours, il n'aura plus d'eau ni nourriture. Il avançait ainsi inlassablement, en ruminant cette pensée. Le sol se refroidissait...il était même froid, très froid !

- Hé bordel, ça brûle !

Nrabom releva la tête et écarquilla les yeux : il venait d'atteindre les glaciers séparant Skalikina de l'île d'Odaskina. Il fit prestement demi tour pour retourner sur la terre ferme et se chausser convenablement lorsqu'il remarqua les Kloogfas, qui l'observait, lance ou arc en main.

- Tu ne peux plus faire demi tour engeance du mal ! Pars tout de suite d'ici !

C'était l'occasion rêvée pour Nrabom, qui dit d'un ton sarcastique :

- A vos ordre, noble Seigneur.

N'attendant pas la réponse du Kloogfa, Nrabom sortit son arc, encocha une flèche et avec une habilité remarquable, tira sur le Kloogfas, avant de se retourner et de courir vers les glaciers. Un hurlement retentit et des flèches volèrent dans sa direction, signifiant qu'il avait fait mouche. Il ne lui fallut pas longtemps pour trouver un abris et se préparer à un éventuel assaut. Il déchira une partie de son pantalon lacéré et entreprit de se l'attacher sous le pied. Il refit la même chose pour son autre pied, et se releva. Aucun Kloogfa en vue et ses pieds ne le brulait plus. Il reprit tranquillement sa traversée des glaciers.